Where are you? => In Nobody Land

Vous ne trouverez en ce lieu que délires et idées sensées, à vous de faire le tri.
Croire que vous sortirez d’ici enrichis n’est pas une erreur hors matériellement parlant
Vous êtes dans un morceau d’éternité dédié à ce que nous sommes
: RIEN

Ici veut se reposer the Men at Work

Vous qui passez pour me voir
Ou
Peut être me dire bonsoir
Ou
Bonjour même le soir

Je me ferai un devoir
A
Répondre sans sursoir
A
Votre quête du Savoir

Qui suis-je?.........................................Moi
D'où vient le vent?.............................Ca dépend
Qui a-t-il après l'infini?.....................Rien
Qui a-t-il eu avant le Big Bang?.......Nous

mardi 8 novembre 2011

Aujourd’hui! J’ai rencontré Dieu…

C’était dans ma salle de bain
Il était environné d’un halo de lumière et il m’a dit :
Skelethor !
Pourquoi as-tu le cœur si sec, toi qui sait être si généreux ?
-  Seigneur, c’est peut-être d’avoir trop pensé aux autres.
Pourquoi restes-tu seul, toi qui as tant côtoyé des gens ?
-          -  Seigneur, c’est peut-être parce que c’était mon métier qui voulait cela.
Pourquoi tes yeux ne veulent-ils plus pleurer ?
 -  Seigneur, c’est peut-être de l’avoir trop fait.
Pourquoi te réfugies-tu dans des mondes virtuels comme l’informatique et les jeux ?
-  Seigneur, c’est peut-être pour me protéger d’un monde que je comprends de moins en moins.

Alors Il m’a dit :
Skelethor !
Peux-tu me dire ce que tu fais le nez par terre ?
Et pourquoi tu parles tout seul ?
- Seigneur, c’est peut-être parce que je suis tombé
   Et que j’ai cru voir Dieu.

Bref ! Aujourd’hui j’ai rencontré Dieu…

samedi 23 juillet 2011

La Promenade

Prenez un moment que je vous narre ce que j’ai fait aujourd’hui :
C’est sous ce beau soleil du midi, que nous envie tant de monde, qu’un désir m’a pris d’aller respirer les senteurs de thym et de lavandes qui font le bonheur de nos escapades dans notre campagne tant représentée par les peintres.
Pensez donc à tous ces bons moments où j’ai senti la brise légère me caresser le visage.
Chaque instants passés à l’ombre de la canopée clairsemée  des quelques arbres que je rencontrai, étaient bienvenus et je profitais au maximum de ces oasis de fraicheur au milieu de ce miroitement d’une chaleur toute estivale.
Partout le chant des cigales accompagnait mes pas qui crissaient sur l’herbe sèche.
J’étais bien et remplissais mes poumons de cet air pur empli de senteurs suaves.
Je promenais mon regard sur ces horizons de collines et de champs, de vignes et de cultures, avec ça et là de petits villages aux maisons aux murs en pierre, suivant du regard de petits nuages blancs, aux formes d’animaux ou de visages, portés par les vents atmosphériques, cherchant à m’imprégner du moment présent.
Je regardais ces gros scarabées qu’étaient les engins agricoles qui s’afféraient dans les champs et j’écoutais le bruit lointain de bucherons tout occupés à faire de la place à de nouvelles cultures.
A un moment je me suis couché dans l’herbe pour faire durer le bonheur d’être là, de vivre et de me sentir à l’unisson avec le monde, avec cette terre qui m’accueillait et m’acceptait.
J’étais tellement bien et tout était si paisible qu’à un moment je me suis assoupi.
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Et puis je me suis réveillé, j’ai entrouvert les volets et vu ce ciel d’un bleu sans aucun nuage avec un soleil qui dardait ses rayons d’une manière trop généreuse. J’ai regardé le thermomètre et vu qu’il faisait 25 degrés déjà à 7h du matin, un léger vent chaud et lourd balayait la terre desséchée. J’ai écouté un long moment mais n’ai perçu aucun son d’un quelconque grillon ou autre criquet, non rien n’est venu me dire que je n’étais pas seul hors le bruit des climatiseurs de mes voisins qui peinaient, tout comme le mien, à nous procurer un semblant de fraicheur et laissaient imaginer qu’une vie essayait de se souvenir de ce temps pas si lointain où l’avidité de l’homme avait pris le pas sur la raison et nous avait conduit à ce que le terme « réchauffement climatique » ne soit plus un sujet de discussion mais une réalité.
La nature se mourrait et nous ne lui survivrions pas.
Déjà les abeilles étaient mortes et notre nourriture n’était plus que l’œuvre de sociétés agroalimentaires qui pouvaient enfin disséminer à loisir leurs plantes transgéniques « pour le bienfait de l’humanité ».
Les élevages d’animaux ne se faisaient plus que dans des unités de productions intensives avec une insémination artificielle devenue la règle.
Le « naturel » n’était plus qu’un mot dans le dictionnaire.
Nous avions perdu le gout des choses, d’ailleurs comment aurions-nous pu avoir du gout pour ces produits qui nous faisaient perdurer au milieu d’un enfer de chaleur ou nous passions notre temps à dormir faute de pouvoir vivre.
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Là je me suis réveillé en sueur, j’ai vite ouvert les volets et senti sur ma joue la caresse d’une brise légère, j’ai regardé le thermomètre qui indiquait 16 degrés et j’ai écouté avec un plaisir incommensurable tous ces petits bruits de la vie ainsi que les oiseaux qui piaillaient dans les arbres avec à leurs pieds les cigales qui leur répondaient. J’ai aimé cela et ai décidé que c’était une belle journée pour aller faire une ballade.
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Et puis enfin j’ai pris conscience de mon état de squelette et compris que tout ceci n’est que le fruit de ce vent traversant mon crane et qui porte à qui veut bien lui prêter attention l’image de ce qui peut devenir un passé révolu et de ce que va être l’avenir de l’homme s’il continue à profiter de la terre sans retenue par une exploitation industrielle de son sol, car ce vent a traversé des lieux dont le passé a été notre présent et où notre avenir est déjà devenu pour d’autres le présent du fait de déforestations irraisonnées et de la mise en culture de plantes de rapport et non vivrières pour le seul bénéfice de certains,  le tout "aidé" par la contribution négative de nos propres erreurs qui ont accéléré la chose. 
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Vous aussi écoutez le vent, il vous contera la misère de ceux qui ont tout perdu en vous montrant combien vous avez encore de la chance mais que si vous ne cherchez pas à aider ceux qui vous appellent à l’aide, vous les rejoindrez bientôt. La terre n’a pas d’états d’âmes et ne fera pas de différence entre les riches et les pauvres et ne regardera pas leur couleur de peau ni leur religion quand elle décidera de se débarrasser de ce parasite qu'est devenu l'homme.
Vous avez encore le choix, faites entendre votre voix, car tel le vent elle peut enfler en se joignant à d'autres et qui sait, peut-être finir par être entendue, du moins je vous le souhaite.

Cependant pour ce que je me souviens de ce que fut ma vie, que sont les cris de ceux qui meurent à cause de notre égoïsme tant qu’ils le font loin de chez nous. La conscience évite d’avoir des oreilles et des yeux afin de ne pas avoir de remords.
Vos demains risquent fort de ressembler à mon présent et vous verrez c'est long la mort...

samedi 18 juin 2011

Etre Père (d’une fille)

Mais quelle idée encore plus absurde !
Qu’est ce qui peut bien pousser un fils qui s’est ou souvent opposé à sa mère pour montrer son indépendance vis-à-vis de certains préjugés freudiens ou souvent réfugié dans ses jupes en admettant leurs principes, mais aussi par crainte du père, à vouloir à son tour être père d’un être aussi dissemblable de lui que peut l’être une fille ?
Oui je sais cela fait beaucoup « d’être » mais bon, Macbeth l’a fait avant moi, et moi je n’ai pas besoin de tenir un crane hors le mien.
Vouloir éduquer une fille c’est comme vouloir jouer à la roulette russe sans tenir le pistolet. On ne sait jamais si l’idée de ce que l’on pense s’avérer bonne pour elle correspond bien à ce qui se trouve tout au fond de son crâne et ne va pas nous revenir un jour ou l’autre dans la figure.
Et cela s’avère encore plus périlleux quand on admet que l’on ne comprend rien au raisonnement de sa fille mais que l’on cherche quand même à accompagner sa route alors que l’on en distingue pas le tracé.
Enfin contre toute logique, c’est je pense quand on comprend les aspirations de sa fille, mais qu’elles divergent de ce qu’étaient les nôtres pour elles, que l’on risque de commettre des erreurs dont on ne pourra juger des conséquences qu’une fois qu’elle aura « elle » changé d’avis.
Car si le fils est versatile dans son appréciation sur nous, la fille est changeante dans son désir de voir les choses se faire avec nous…
Non décidément déjà que le fils que nous avons été n’a souvent pas su comprendre la femme avec laquelle il a eu sa fille, il est certain que la réelle compréhension de cette tête blonde, qui nous assure à tout bout de champs que la couleur des cheveux ne fait pas l’individu, nous échappe les ¾ du temps et nous illusionne le reste.
Encore faut-il savoir si l’illusion tiendra dans le temps et n’amènera pas à une nouvelle communication simplifiée du type :

Car la principale différence entre un fils et une fille est le caractère « définitif » des sentences tombant sur le père effaçant une parole déjà rare et ne permettant de la reconstruire que lorsque l’un et l’autre oublient ce qu’ils sont pour créer un espace où ils souhaitent être (au moins pour un certain temps).

Etre Père (d’un fils)

Mais quelle drôle d’idée !
Qu’est ce qui peut bien pousser un fils qui s’est souvent opposé à son père à vouloir l’être à son tour ?
Arrivé à l’âge d’être grand père je n’arrive toujours pas à comprendre si le fils se réveille un jour un homme étant père et l’assume ou s’il a dans ses gènes un désir d’être père avant d’être homme.
Etre père c’est accepter cet état qui fait que l’homme égoïste par essence s’efface pour devenir nourricier car il faut bien faire la différence entre être père et être géniteur, le premier sera un accompagnateur dans le temps, le second sera un compagnon pendant un certain temps.
Il fut un temps ou le père servait de référence au fils, mais cela était il y a fort fort longtemps dans des pays fort fort lointains.
A présent le père est l’image de ce que le fils ne veut surtout pas être, soit parce que celle-ci est trop négative, ou qu’elle est trop dure à assumer, soit enfin qu’elle est trop dure à atteindre.
Notre civilisation de la communication à outrance a par ailleurs mis en exergue la parole rompant ainsi la chaine de la transmission du savoir oral que nous avaient léguée nos ancêtres qui ne connaissaient pas la télévision ou internet, les nouveaux dieux de « la transmission du savoir ».
Cependant qu’il est donc difficile d’être père et d’accepter cet autre soi-même qui ne veut en faire qu’à sa tête, tout comme nous l’avons fait en d’autres temps.
Comment ne pas lui crier son inquiétude de lui voir faire des choses que l’on juge mauvaises par nos acquis mais que lui juge normales par les siens.
Les temps changent et les conceptions de la vie aussi, cependant que ces nouveaux pères regardent leurs fils et se projettent quelques années dans le futur pour imaginer ces petites têtes blonde devenir un homme et des pères qui jugent de ce qu’auront été leurs pères.
Alors et alors seulement la parole pourra à nouveau exister entre eux et « leurs pères » et permettre que chaque jour soit une fête et non pas qu’une fois par an pour des motifs mercantiles.
Et ceci évitera peut-être certains conflits de génération amenant à une communication simplifiée du type :

dimanche 10 avril 2011

MON FRERE EST PARTI !

Putain de vie !
 Alors qu’on allait enfin pouvoir consacrer du temps à se connaitre mon frère m’a fait la sale blague de mettre la clé sous la porte un 1er avril.
Je ne trouve pas cela drôle du tout.
10 ans c’est le temps qui nous séparait en âge mais en fait c’était plutôt une vie entière.
Très tôt séparés par des parents qui nous ont appris jeunes l’art de la déconstruction, nos vies ne se sont côtoyées que le temps de fulgurances telles des comètes dont les trajets différents dans un univers courbe font que les orbites se croisent. La différence étant que pour nous cela n’avait rien de mathématique.
Différents certes nous l’étions, je dirai même quasiment aux antipodes dans nos choix de vie, mais cela peut s’expliquer par le fait que venu au monde en 1er il a choisi l’intelligence, le courage, le besoin d’entreprendre, la croyance et la taille et ne m’a laissé que le système D, la ténacité, la facilité d’adaptation, le refus des dogmes quels qu’ils soient et le profil Français moyen. S’il a su ériger ses qualités au fronton de ce qu’il a construit professionnellement mais beaucoup plus difficilement familialement, j’ai su faire de mes défauts des qualités si ce n’est toujours dans ma vie familiale, au moins dans ma vie professionnelles, ce qui nous a permis de nous retrouver à des postes de dirigeants l’un et l’autre, lui dans la possession, moi la direction et ceci toujours dans la ligne de la trajectoire de nos comètes respectives.
Tout petit : Il construisait des avions dont je testai la résistivité des ailes en balsa.
Ados : Il fut scout de cœur et d’idéal, je fus juste « out » dans une négation tant de mon moi que de mon cercle familial et exécrant le principe d’idéalisme.
Cathos : Il fut un bon petit cygne BCBG avec le profil parfait du bon parti, je fus plutôt petit canard tendance plus diable qu’ange et dois mon salut à ma rencontre de la pensée orientale.
Pères : Il s’est ancré dans une région et lui a fait un enfant, son usine. Pour ma part j’ai voleté au gré du vent jusqu’à me poser en Provence loin de mes racines pour y avoir deux vrais enfants fruits de la rencontre du vent du nord et du simoun.
Hobbies : Chimie, enseignement, soif d’échanges, vie sociale plus que familiale, un art de la parole, l’utilisation de la modernité principalement pour son usine pour lui et technologie, transmission, un certain repli sur soi, vie professionnelle plus que familiale, une culture de l’écrit, une fusion totale avec les nouvelles technologies pour moi. Deux points communs : la soif d’apprendre même si c’était souvent sur des sujets différents et une écoute des personnes travaillant pour nous.
Et maintenant que nous allions enfin pouvoir faire un bout de chemin ensemble et déguster une bière d’Orval ou boire (avec modération) une bonne bouteille de vin ou un bon verre d’alcool le tout accompagné de mets aussi divers que fins en parlant du temps qui passe tout en échangeant sur nos acquis respectifs, en s’intéressant enfin l’un à l’autre, voilà que tu nous laisses continuer seuls tant ta femme qui t’a tant aimé, que nous ta fratrie qui ne pouvons malheureusement pas en dire autant.
Puissions-nous enfin nous regrouper autour de ton absence.
Salut frangin
 Photo de famille de notre fratrie